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Mai 2021:

Le 28 mai 2021

Journal d’Annie M. Laycock – Soumis par Jody Baltessen, ancienne archiviste des manuscrits et, plus tard, chef des Documents textuels et services au public aux Archives du Manitoba

« Quand j’ai joint les Archives en 1990, j’avais entre autres tâches celle de gérer les documents des femmes et de leurs organismes. Grâce au travail des nombreux archivistes qui m’ont précédée, la collection des documents des Archives créés par les femmes et au sujet des femmes était étendue, et j’ai eu le privilège de travailler avec un bon nombre des organismes, des femmes et de familles dont les documents forment cette collection. Et d’acquérir aussi de nouveaux documents.



« S’il est difficile de faire un choix parmi les nombreux documents sur lesquels j’ai travaillé aux Archives, il y en a un en particulier que je n’ai jamais oublié pendant toutes ces années. Il s’agit d’un petit journal semblable à beaucoup d’autres – contenant des entrées pour la période du 1er janvier 1901 à la mi‑août de la même année – qui s’est retrouvé de façon détournée aux Archives.



« Les journaux, les paquets de lettres, les albums de photos et les albums de coupures soigneusement compilées doivent parfois leur préservation à l’action d’un intermédiaire. Dans ce cas‑ci, c’est un bénévole d’un musée de la Colombie‑Britannique qui a reçu le journal d’un marchand de livres dans les années 1960. Le marchand l’a trouvé dans une boîte de livres qu’il préparait pour la vente. Comme le journal n’avait pas de valeur monétaire, il l’a donné à son amie, qui l’a gardé en lieu sûr pendant près de quarante ans. Soucieuse de sa préservation future, elle a demandé conseil au conservateur d’un musée où elle travaillait comme bénévole. Ce dernier a examiné le journal et a envoyé un courriel aux Archives du Manitoba en raison de son contenu. Le journal d’Annie M. Laycock, âgée de 19 ans, est finalement retourné à Winnipeg.



« Annie commence son journal ainsi : ‘J’ai quitté Minnedosa pour Winnipeg, afin de fréquenter l’école normale pour obtenir un brevet de deuxième classe.’ Pendant son séjour à Winnipeg, l’école normale provinciale, où les futurs enseignants recevaient leur formation, se trouvait à la Mulvey School, juste à l’ouest du Wesley College (méthodiste), du Manitoba College (presbytérien), du St. John’s College (anglican) et du centre‑ville de Winnipeg. Toutes ces écoles, y compris un collège de médecine et un institut pharmaceutique, de même que des installations récréatives comme des patinoires et des théâtres, sont mentionnées dans le journal d’Annie quand elle parle de ses engagements sociaux et culturels. Peut‑être que c’est relativement à ces expériences qu’elle a pensé inclure ce petit poème, intitulé « Manitoba College Latin », à la dernière page de son journal :

Boysibus kissibus sweetie girlorum

Girlibus likibus, wantee some morum

Kisses so laudibus, wake old manorum

Boysee get kickibus through the front doorum

Journal
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Archives of Manitoba, Annie M. Laycock diary, 1901, P6001/13.

« Bien qu’il soit bref, le journal d’Annie contient des renseignements considérables sur les activités quotidiennes ou hebdomadaires de l’école normale et la façon dont une jeune femme dans une position de privilège relatif pouvait se divertir à Winnipeg vers 1901 – alphabétisation, patinage aux patinoires Wesley ou McIntyre et rencontres musicales. Il donne aussi un aperçu de la vie familiale des familles qui prenaient des étudiants ou étudiantes en pension, et des conséquences funestes de maladies comme la typhoïde et la diphtérie, qui étaient alors répandues dans la ville. Dans ses entrées de journal, Annie révèle la vie sociale active de ses contemporains, qui formaient un groupe bien instruit de jeunes hommes et de jeunes femmes qui venaient dans la ville pour recevoir une formation, puis retournaient chez eux enrichis de ce savoir. Quant à Annie, son journal indique qu’elle avait l’intention d’accepter un poste d’enseignante à la Runnymede School, près d’Oak Lake, au Manitoba, à un salaire de 425 $ par année. C’est là que nous la quittons.



« Bien qu’il contienne peu de détails personnels, le journal d’Annie donne suffisamment de renseignements à son sujet pour amener le lecteur à se demander qui elle était et ce qu’elle est devenue. Me guidant sur les indices du journal, j’ai découvert que son père était un pasteur méthodiste. Les registres paroissiaux montrent qu’il a pris sa retraite à Vancouver, où il est décédé en 1921. Son article nécrologique révèle qu’Annie était alors mariée et vivait à London, en Ontario. Son mari, le docteur Benjamin Keillor, était médecin légiste au bureau du Soldier’s Resettlement and Pension Board, à London. En 1928, le nom des Keillor a disparu des annuaires de la ville de London, puis est apparu brièvement à Ottawa, où avait déménagé le Soldier’s Resettlement and Pension Board. Les Keillor ont déménagé plus tard à Vancouver, où Annie est décédée en 1972. Il semble qu’elle n’ait laissé aucun autre document. »



Texte original reçu en anglais.

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Le 14 mai 2021

Plan au sol de York Factory de James Isham – Soumis par Ala Rekrut, conservatrice, Archives du Manitoba

« Ce plan a été tracé vers 1743 et représente le deuxième fort du site, qui a disparu avec l’érosion des berges. Les caractéristiques sont numérotées, mais les explications correspondantes ne sont pas disponibles. J’ai vu pour la première fois cette ressource alors que j’étais stagiaire en conservation et que je l’ai préparée pour une exposition. Le dessin d’Isham ressemble à celui d’un enfant au milieu des cartes d’apparence sobre des cartographes professionnels. J’ai étudié la fabrication du papier et la composition de la peinture et il est clair qu’Isham a fait de son mieux avec les connaissances et les ressources limitées dont il disposait.



« Le dessin couvre six morceaux de papier plutôt brut de deux couleurs, qui auraient normalement servi non pas à écrire, mais à emballer des marchandises. Ces papiers récupérés ont été aplatis et collés ensemble pour former une grande surface de dessin. Les peintures semblent de fabrication artisanale, et des composants des peintures rouges et vertes ont été absorbés par le papier doux, créant ainsi des halos foncés autour de ces surfaces peintes.

« Isham s’efforce de compléter ses descriptions écrites de Fort York et de ses environs à l’aide d’une représentation visuelle. Sans formation en art, ses dessins sont de style naïf. Isham propose toutefois une solution novatrice inspirée du style populaire cubiste pour résoudre le problème de la représentation en deux dimensions d’un monde tridimensionnel. Il représente le plan du terrain et des immeubles vus de dessus – comme si on les regardait d’en haut – tout en montrant des éléments importants dessinés en élévation – comme si on les observait à partir de la rivière ou de l’extérieur ou de l’intérieur de fort.

« Les détails suivants sont particulièrement intéressants : no 17 (en haut à droite) un groupe importants de commerçants s’acheminant vers le nord sur la rivière Hayes et transportant des paquets noirs dans leurs canots; et un canot vide qui remonte la rivière; no 1 (en haut à gauche) vue partielle d’un navire de la Compagnie de la Baie d’Hudson au large des côtes de la baie d’Hudson; et (en haut à gauche) un chasseur qui tire une oie. »

Partie supérieure droite de la carte
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Partie supérieure droite de la carte
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Partie supérieure gauche de la carte


Texte original reçu en anglais.

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